L’Usine, Istres - 16 mars 2019
Samedi 16 mars 2019, les patrons du métal français étaient de passage à l’Usine d’Istres, dans le cadre de leur tournée Maniac. Tout les furieux et les furieuses du sud-est s’étaient donnés rendez-vous pour assister à un concert, qui restera dans les mémoires.
La dernière venue du groupe dans le sud-est date de l’année 2016, pour le Matière Noire Tour. Autant dire que l’attente fut longue pour beaucoup. C’est donc en nombre que les fans se sont rendus à l’Usine, une des salles de la région à la programmation éclectique et soignée.
Samedi 16 mars, direction donc l’Usine à Istres pour assister au déferlement de fureur de Maniac, dernière pépite de Mouss et sa bande. Une claque musicale comme ils savent si bien le faire, depuis plus de 20 ans.
DIGITAL NOVA
La salle, bien remplie, accueille en première partie les marseillais de Digital Nova. Ce groupe créé en 2010 a déjà deux albums à son actif et partage régulièrement la scène avec d’autres groupes, tel qu’AqME ou Tagada Jones. Ils avaient d’ailleurs déjà fait la première partie de Mass Hysteria en 2016.
21h, Digital Nova entre en scène sur les notes du titre « Esclave et Maître », provenant de leur deuxième album : Orphelins. Leur set fait d’ailleurs la part belle à ce dernier, d’où sont extrait sept titres sur les dix joués ce soir. Leur musique ocillant entre rock et metal, n’a rien à envier à certains groupes. Dès le début, le groupe attrape l’attention de la salle et l’emmène dans son univers où les paroles, en français, sont majoritairement rappées. Deux univers opposés qui se marient assez bien, cependant.
Le chanteur, François Le Goazigo, n’hésite pas à aller au contact du public sur plusieurs morceaux, collé aux crashs barrières, il met toute son énergie et déverse ses textes avec un petit quelque chose qui prend aux tripes. Sur scène, Jean-Baptiste Caysac (à la guitare), Mathieu Dubois (à la basse) et Stéphanie Silmar (à la batterie) sont clairement à l’aise. Les musiques sont carrées, dynamiques et donnent à la salle l’envie de bouger un peu plus.
Le set, d’un peu moins d’une heure, nous montre toute la palette dont est capable le groupe. Ils montrent également que la scène est pour eux un réel plaisir. On ne peux que leurs souhaiter d’être, un jour, en tête d’affiche.

Setlist Digital Nova :
Intro
Esclave et Maître
Un monde parfait
Les dès sont jetés
Sous les cris
Personne
La peur
Le monde est beau
Pas assez
Immortels
La vie n’a pas de prix
MASS HYSTERIA
22h, le noir se fait . Des spots blancs éclairent la salle au rythme d’une musique d’intro. En toile de fond, un drap floqué au nom du groupe habille la scène. Le groupe entre sous les cris et les applaudissements du public. Mouss Kelai prend la parole et demande si « On est à Marseille ? Mais il y a plus de monde qu’à Marseille ! Est-ce que vous être prêt ? Les furieux, les furieuses » et les premières notes de « Reprendre mes esprits » résonnent. Pas le temps de reprendre les nôtres, le concert est lancé. Le groupe envoie toute la puissance qu’on lui connaît dès le début du set. La salle est en ébullition.
Le groupe enchaîne avec « Vae Soli’ puis « Une somme de détails ». Le public reprend en cœur les refrains et commence à se chauffer en pogotant gentiment, puis passe à la vitesse supérieure sur le titre « Notre complot ».
Fred Dusquesne, Jamie Ryan et Yann Heurtaux font front sur le devant de la scène. La machine est bien huilée et les riffs parfaitement exécutés. Mass Hysteria fait parti de ses groupes qu’il faut indéniablement voir en live, tant l’énergie est présente. Quand résonnent les premières notes de « Positif à bloc », la salle se retourne, hurle le refrain et slame dans tout les sens. Mouss fait d’ailleurs monter deux jeunes filles sur scène. Suivent ensuite les titres « World on fire », »Pulsion » et « Chamane acide ».
Une soirée remplie de titres forts, avec, quelques morceaux plus loin, le titre « L’enfer des dieux ». Mouss, à l’avant de la scène, demande à la salle de faire du bruit. Les spectateurs s’exécutent en hurlant, poins levés. Les musiciens sont en retrait de la scène, au niveau du batteur, alors que le chanteur a un projecteur sous sont visage, donnant une autre dimension à sa prestation. La salle frissonne.
Un jeune garçon de 10 ans arrive sur scène et prend place derrière la batterie. Loris, élève de Raphaël, exécute parfaitement « Plus que du métal » avec le groupe. La communion entre les générations dans les concerts de Mass Hysteria, que ce soit sur scène où dans le public, rappelle qu’effectivement, c’est bien plus que du metal.
Côté setlist, le public a le plaisir d’entendre des titres tirés de différents albums (sept au compteur) dont le plus ancien les renvoient en 1997, avec le titre « Donnez vous la peine », qui est joué pendant le rappel. Point d’orgue de la soirée lors de « Furia »,dernier titre de la soirée où Mouss demande aux enfants et aux femmes de monter sur scène. Ça saute dans tout les sens, sur scène et dans la salle. Pas de doute, cette soirée restera dans les mémoires de toutes les furieuses et les furieux.
Mass Hysteria est définitivement l’un des groupes phares de la scène française.
Setlist Mass Hysteria :
Intro
Reprendre mes esprits
Vae Soli
Une somme de détails
Notre complot
Positif à bloc
World on fire
Pulsion
Chamane acide
Se brûler surement
Nerf de boeuf
Derrière la foudre
L’enfer des dieux
Plus que du metal
Tout est poison
Chien de la classe
Encore :
Aromes complexes
Contraddiction
Donnez vous la peine
Furia
Photos réalisées par Julie Gazzoti.
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.
Live Report réalisé pour le webzine de La Grosse Radio Metal.
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